Testimonio de uno de los detenidos//Testimony from one of the arrested tourists

Monday, February 1, 2010

Communiqué de presse

Samedi 30 janvier 2010



Jeudi 28 janvier 2010, aux alentours de
21h, Andrea Caraballo, Guadalupe Rodriguez Lopez, James Wells y
Jennifer Lawhorne, nous trouvions au Zocalo (place centrale) de
Oaxaca en train de manger une glace. A ce moment, l'un de nous a
reconnu le gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, qui se trouvait à moins de
3 mètres de nous. Etant un ami de Brad Will -un journaliste
étatsunien assassiné en 2006- l'un de nous a profité du moment
pour interroger le gouverneur sur « l'affaire Brad Will »
qui n'est toujours pas réglée judiciairement. Le gouverneur a
poursuivi son chemin sans donner de réponse. Nous avons nous même
continué notre balade sur le Zocalo en mangeant nos glaces. Cinq
minutes après, entre six et huit policiers, certains en uniformes et
d'autres en civil, nous ont entouré, demandé nos papiers et nous
ont demandé de les suivre jusqu'à une camionnette de police
municipale. Ils nous ont forcé de monter dans le fourgon, nous
demandant où nous allions.
Nous étions réellement préoccupés
pour notre sécurité.




Ensuite nous avons roulé une demi
heure jusqu'au centre de police de Santa Maria Coyotepec, à la
bordure de Oaxaca (la ville -ndt). Nous sommes entrés, ils nous ont
photographié et ont commencé à nous poser des questions. Nous
avons exigé la présence d'un avocat, et cela nous fut refusé. Nous
avons passé une heure encerclés par des policiers qui nous ont
humilié et menacé. Ensuite ils nous ont à nouveau fait monter dans
la camionnette, et sans nous dire où nous allions, nous sommes
sortis du poste de police. Ils se sont arrêtés près de la
Procuraduría General de Justicia estatal (genre de ministère de
justice -ndt). Ils nous ont ordonné de laisser nos affaires dans la
rue obscure. Comme nous refusions de le faire, ils ont commencé à
nous filmer en insistant pour que nous le fassions. Ils nous ont
amené dans les bureaux de la PGJ, et nous ont demandé de leur
laisser nos affaires. Puis ils nous ont dit que nous passerions un à
un, sans avocat, pour faire nos déclarations. Nous avons maintenu
que nous ne déclarerions rien sans avocat. Après une attente de
plus d'une heure, ils nous ont conduit à une pièce où il était
supposé que nous pourrions parler à un avocat. Là, ils ont lu les
charges qui étaient retenues contre nous. A notre grand étonnement
nous étions accusés de coups et blessures sur deux agents de
police. Dans ce document on ordonnait notre arrestation. Sans appeler
notre avocat, ils nous ont poussé vers les cellules et ils ont tordu
le poignet d'une des femmes. Il était environ 00h30.




Vers
01h30, nous avons pu parler à Jesús Alfredo López García, que
nous avons reconnu comme notre avocat. C'est à ce moment que nous
avons su que nous allions passer la nuit en cellule. Ils continuaient
de nous intimider, nous demandions ce que nous avions fait pour être
arrivés là. Nous continuions à maintenir que nous n'avions rien
fait qui mérite de nous avoir emprisonné, car nous n'avions commis
aucun délit. Nous avons ensuite tenté de dormir sur le sol froid de
la cellule, emplis de confusion.




Le
lendemain, le vendredi 29 janvier, les charges retenues contre nous
s'étaient additionnées d'autres délits. Ils ont poussé l'une
d'entre nous à déclarer que nous avions frappé deux policiers et
endommagé une radio de $35000 (environ 2000€ -ndt). Nous nous
sommes réservé le droit de ne rien déclarer. Vers 16h, notre
avocat nous a informé que faute de preuves, ils nous laissaient
libres, sans payer de caution et sans charge retenue contre nous,
mais que nous étions mis à disposition des services de migration.
Arrévés aux bureaux de migration, nous avons montré nos passeports
et visas, puis sans perdre de temps, sommes retournés en liberté.




Le
consul des Etats-Unis, Mark Leyes, informé de la situation, nous a
invité le jour même à son bureau afin de nous faire part de sa
déception que de telles choses se soient passées.
Nous
voudrions remercier l'avocat Jesús Alfredo López García, président
du Protectorat mexicain aux Droits de l'Homme, nos amis et famille
pour leur aide et leur tendresse.



Andrea Caraballo, Guadalupe Rodríguez López Jennifer Lawhorne y Jimmy Wells.

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